Chalom,
Le problème est que nous ne voyons que le monde fini, et lorsqu'on subit une épreuve difficile, on souffre énormément car on ne comprend pas les implications que nous octroie cette souffrance dans l’infini.
- Nous ne disons pas que la souffrance n'est pas de la souffrance,
mais qu’on ne peut pas comprendre les impacts infinis que cela a, surtout parce qu'on est touché ;
donc c'est le sentiment qui parle.
- Mais si on pouvait avoir un raisonnement objectif, comme si nous n'étions pas nous-mêmes confrontés à cette épreuve mais savions simplement qu'il y a de la souffrance dans le monde,
et on ne vivrait pas cela au niveau sentimental,
mais on verrait les choses objectivement :
- Pourquoi y a-t-il de la souffrance dans le monde ?
À quoi cela sert ?
La réponse des Sages d'Israël est que c'est un mérite infini. Infini, infini, infini, infini...
- On a beaucoup de difficultés à comprendre ce qu'est l'infini ; notre imagination voit des images, donc même si nous voyons quelque chose de très grand, c'est quand-même fini.
- On ne peut pas imaginer l'infini, il faut le comprendre avec la raison pure.
Si on demande à des gens :
Que préfères-tu ?
- Être un mois dans la misère et toute ta vie milliardaire,
- ou un mois milliardaire et toute ta vie dans la misère ?
Tout le monde choisira la première option, et cet exemple n'est rien par rapport à la réalité !
- Car ce monde-ci est un monde de misère, mais le résultat qu'il nous donne est infini ; ce n'est donc pas un rapport d'un mois et une vie, mais un rapport de fini à infini.
Je comprends que ces paroles ne peuvent certainement pas consoler quelqu'un qui souffre, mais c'est néanmoins la réalité ; le but ici n'est donc pas de consoler les gens, car comme je l’ai dit plus haut, nous ne disons pas que la souffrance n’en est pas, mais de comprendre les choses.
La compréhension n'enlèvera pas la souffrance.
Si grâce à la compréhension, on ne souffrait plus, on n'aurait plus de mérite, et le mérite vient de la souffrance elle-même.
Donc personne ne vient dire que vous ne devez pas souffrir ; cela fait, hélas, partie du lot de chacun.
Certains souffrent plus, et d'autres moins, mais personne n'a aucune souffrance, et il faut savoir que si on a souffert, on a un mérite énorme, colossal.
Ce mérite ne vient pas légitimer la souffrance, mais il est néanmoins très grand.
Que D.ieu vous aide à surmonter cette épreuve difficile ; rapprochez- vous de Lui, car c'est Le seul qui peut consoler ; c'est Le seul qui peut aider.
- Je me souviens lorsque mon fils s'est fait poignarder il y a environ quinze ans, ma femme et moi-même n'avons jamais autant senti la douceur de la présence d'Hachem.
(Baroukh Hachem, il a été sauvé ; mais normalement, il devait y passer : il avait 5,6 d'hémoglobine, et les médecins disaient qu'il n'y avait aucune chance qu'il s'en sorte. On a eu le droit à un grand miracle)
- Au sein-même de l'épreuve (on ne sait pas si notre fils allait survivre ou pas), on sent une bonté d'Hachem énorme.
Ce qu'il faut faire dans ces moments, c'est vraiment lever nos yeux vers Hachem, s'en remettre à Lui (mon fils a Baroukh Hachem survécu ; mais parfois, Hachem Ychmor, la personne ne survit pas...), comprendre que tout vient de Lui, et qu'un jour on comprendra.
La souffrance reste souffrance, mais elle est un mérite énorme.
Nous ne devons pas la demander (on n'a pas le droit de demander des souffrances car on ne sait pas si on pourra les supporter), mais si Hachem en a décidé ainsi, Hachem ne se trompe pas.
- Donc avoir confiance en Lui,
même dans les situations les plus difficiles,
et d'habitude, cela aide aussi pour la suite, béézrat Hachem.
Que D.ieu vous bénisse.
Et très bientôt, Machia’h va se dévoiler.
Très, très, très bientôt.
- Il n'y aura plus aucune larme sur aucune joue, plus aucune tristesse.
- Il y aura la résurrection des morts, tout le monde reviendra ;
et beaucoup, beaucoup, beaucoup de joie.
Et plus quelqu'un aura souffert maintenant, plus il aura de la joie à ce moment, qui arrivera très bientôt avec l'aide de D.ieu.
Au revoir,
Rav Ron Chaya