Chalom,
- C'est un verset de Yéchayahou 55 :
"Ki lo ma'hchévotaï ma'hchévotékhem".
C'est très simple :
J'avais donné l'exemple de la Mer Rouge, où les Béné Israël ne comprenaient pas quel était le plan d'Hachem car il leur manquait des éléments pour le comprendre, et Hachem n'a pas tout expliqué.
De même, nous, dans le monde, nous ne comprenons pas pourquoi certains Tsadikim souffrent, car nous ne voyons qu'une image très petite de la réalité, celle du olam hazé.
Nous ne voyons pas le olam haba, nous ne voyons pas la source de l'âme, nous ne savons pas quel est le tikoun de chaque personne.
Nous pouvons donc penser qu'il y a une injustice, ou qu'Hachem se trompe dans ce qu'Il fait.
Par conséquent, Il nous dit :
"Tu ne vois pas tout. Toi, tu es dans le monde fini ;
Moi, Je suis dans l'infini.
Je vois toutes les pièces du puzzle, et tu n'en vois qu'une demi.
Tu peux juger ce dont tu as clairement tous les tenants et aboutissants ; pour cela, tu peux utiliser le sékhèl.
Mais si une personne prouve médicalement que le porc est très bon pour la santé (par exemple), Je t'interdis quand-même d'en prendre".
La médecine ne voit que le côté physique du porc, alors que la Torah se focalise sur l'âme, la spiritualité ;
des choses que nous ne voyons pas.
En cela, les ma'hchévot d'Hachem ne sont pas les nôtres, et nous ne pouvons pas juger ni donner d'avis car nous n'avons pas tous les tenants et aboutissants.
- Nous faisons la Torah parce qu'elle est émet.
Le émet, c'est ce qui est vrai.
Ce qui est vrai, c'est ce qui existe.
Lorsque je dis quelque chose qui existe, je dis quelque chose qui est vrai.
- Si je te dis "Je suis Ron Chaya.",
c'est vrai ; car la personne qu'on appelle Ron Chaya, c'est moi.
- Si je dis : "Je suis Napoléon",
ce n'est pas vrai, car dans la réalité, je ne suis pas Napoléon.
Le mensonge, c'est donc de dire une sentence qui est soi-disant réelle mais qui, en fait, ne l'est pas.
Alors que le émet, c'est ce qui est réel.
On ne veut pas se tromper dans notre vie ; on ne veut pas être dans ce qui n'est pas.
On veut être.
La pulsion la plus puissante de notre néchama est de vouloir être. P
our pouvoir être, il faut adhérer au émet ; si possible, totalement, car chaque distance qu'il y aura entre nous et le émet aura des conséquences sur notre être ; nous empêchera d'exprimer totalement notre potentiel.
Bien sûr, c'est un idéal :
très rares sont les gens qui peuvent être 100% émet.
Mais on veut au maximum y arriver.
Plus que cela :
- Tout ce qui est réel n'est pas forcément émet.
Par exemple, un crayon existe, mais sa réalité est extrêmement éphémère :
Après quelques années, il n'existe plus.
- Une table, après cinquante ans, n'existe plus.
- Une maison, après quelques siècles, n'existe plus.
- L'univers, nous savons qu'il ne durera pas plus de six mille ans ;
- et même d'après les goyim, dans quelques dizaines de milliards d'années, le monde n'existera plus.
Donc en fait, il n'y a pas de émet qui existe vraiment totalement, si ce n'est Hachem.
La seule chose qui est vraiment émet, c'est-à-dire qui a une réalité qui ne disparaîtra jamais, qui a une vraie réalité, c'est Hachem.
Tout le reste a une réalité qui est plus ou moins fausse, car au bout d'un certain temps elle n'existe plus.
Donc on ne peut pas investir et compter sur elle.
Hachem, dans Sa grande bonté, veut nous donner l'occasion d'exister dans la réalité qui existe vraiment.
Et cela se fait en adhérant à Lui, en accomplissant les mitsvot.
Tu as sûrement déjà entendu que le mot mitsva est composé de quatre lettres,
- les dernières étant "Vav" et "Hé",
c'est-à-dire les deux dernières lettres du Nom Youd Ké Vav Ké.
- Quant aux deux premières lettres du mot mitsva ("Mèm" et "Tsadik"), elle correspondent en Atbach (un alphabet mystique dans lequel la première lettre de l'alphabet hébraïque
- Le Alef - correspond à la dernière - au Tav ;
- Le Beth correspond au Chine,
- Le Guimel correspond au Rèch,
- Le Dalet au Kouf etc...)
Au Youd et au Hé, les 2 premières lettres du Nom de D.
Par conséquent, lorsque nous faisons les mitsvot, nous créons des réalités de Youd Ké Vav Ké.
Youd Ké Vav Ké est non seulement un nom de D.ieu,
Mais c'est aussi une contraction de
Haya, Hové Véyihyé
(Il était, Il est et Il sera).
Cela signifie donc "éternel", "être" total.
- Lorsqu'on fait des mitsvot, on est.
- Lorsqu'on fait autre chose,
on investit dans une chose qui ne va pas rester, dans une chose qui n'est pas ;
dans du mensonge.
Par conséquent, étant donné qu'on veut être, qu'on ne veut pas la mort, qu'on veut exister, notre impulsion devrait normalement être de faire les mitsvot.
Mais Hachem a créé un yétser hara, qui cache le émet, qui nous fait croire que le mensonge est la vérité.
- La force du yétser hara est le mensonge.
- Le mensonge dit qu'il est la vérité.
- Un menteur ne dit pas qu'il ment ; sinon, on ne le croirait pas.
Il dit : "JE suis le émet".
- Le yétser hara nous dit :
"Viens avec moi, tu vas kiffer.
Tu vas ressentir très puissamment que tu vis".
- Mais en fait, il nous fait vivre des plaisirs éphémères, matériels.
Lorsqu'une personne mange, combien de temps elle profite ?
Il met une bonne nourriture dans sa bouche et la mâchouille ; cela dure au maximum trente secondes.
Après, il n'y a plus rien.
Rien de rien.
Ni le goût ni le plaisir de ce qu'on a mangé.
Tu n'es pas encore marié, mais il en va de même avec la femme : le plaisir est très très court, et après il n'y a rien.
Le yétser hara nous fait vivre soi-disant des choses vivantes, des choses qui procurent une sensation de vie.
Mais en fait, c'est un grand grand flop.
Et nous, nous voulons vivre vraiment.
On veut réellement être.
"Réellement" signifie "vraiment".
"Vraiment" veut dire "émet".
Et il n’y a qu’Hachem qui est Émet.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Agav ...