Chalom Corinne,
Au niveau des néchamot, il existe des différences entre les juifs et les non-juifs.
J'ai déjà répondu au sujet de ces différences.
Pour qu'un enfant soit un mamzer, il faut qu'il soit issu d'une union interdite sanctionnée par le karèt (ici une relation adultérine) ET il faut que le père de l'enfant soit juif.
Pourquoi cette précision ?
Un mamzer est un « mélange interdit », un peu comme consommer du lait et de la viande.
Si le lait ou la viande proviennent d'un animal non cachère, l'interdit de consommer du lait et de la viande n'est plus du tout du même type : il se transforme en « consommer de la nourriture non-cachère », le problème lait-viande disparait.
Il en va de même avec les mamzérim.
Un mamzer possède une néchama juive avec un « moum » (un défaut) au niveau de sa néchama-père / néchama-mère.
Or les non-juifs n'ont pas le niveau néchama-néchama, ils n'ont que le niveau néfèch-néchama ; il ne peut donc pas rendre un enfant mamzer puisqu'il n'a pas accès à ce niveau.
C'est aussi la raison pour lequel un converti peut se marier avec un mamzer, car la néchama qu'il a acquise en se trempant au mikvé « accepte » cet interférence (mais ne la répare pas : l'enfant d'un mamzer et d'une convertie (ou vice versa) reste un mamzer).
Il reste qu'une femme mariée qui a des relations adultérines avec un non-juif reste un interdit très grave auquel ne s'ajoute simplement pas le problème de mamzerout.
J'espère avoir été clair.
Au revoir,
Rav Ron Chaya