Chalom,
Pour les ashkénazim, lorsqu’ils font une berakha sur un aliment ou une boisson, la berakha est de facto valable pour tout l’immeuble.
Pour les séfaradim, elle n’est valable que pour la même pièce, à moins qu’on ait pensé qu’elle soit valable pour tout l’immeuble.
Néanmoins, si un séfarade a quitté la pièce, il ne pourra pas refaire la berakha car on prend en considération l’avis des ashkénazim de ne pas refaire cette berakha (cet avis provient d’une divergence d’opinion qui se trouve dans la Guémara traité Pessa’him, et qui a été reprise chez les grand décisionnaires médiévaux : il ne s’agit donc pas simplement de la halakha pour les ashkénazim mais d’une discussion très très ancienne), et c’est pour cela qu’on ne refera pas la berakha car il y a un doute si on doit la refaire ou pas, et en cas de doute, on ne refais pas la berakha car on risquerait de faire une berakha en vain, chose extrêmement grave.
Néanmoins, il y a un problème à continuer à manger, car d’après un avis, on mange sans berakha.
Quelle est la solution ?
- Soit être rendu quitte par quelqu’un d’autre par la berakha qu’on doit refaire,
- Soit, comme le préconise le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal (dans son livre Or Létsion, tome 2), si on a mangé une quantité suffisante pour faire berakha a’harona (la berakha après la consommation d’aliments), c'est-à-dire kazaït (correspondant au volume d'un cube de 3.1 centimètres de côté) en 4 minutes, on fera la berakha a’harona, et ensuite on refera la berakha avant la consommation de ce qu’on veut continuer à manger.
On ne peut pas multiplier les berakhot Chabbat en sortant d’une pièce à l’autre car peut-être on fait par cela une berakha lévatala, nous en préserve.
Et peu importe si on prend avec nous le plat ou pas.
Si on fait une berakha en pensant qu’on continuera à manger l’aliment dans la rue, cela est insuffisant, et quand on sort, on doit la refaire.
Comment faire pour ne pas la refaire ?
Quand on fera la berakha sur l’aiment qu’on veut continuera à manger dans la rue, on fera deux choses :
- On pensera continuer à manger dans la rue ;
- On fera un mouvement comme si on s’apprête à sortir, et ainsi on est considéré comme des itinérants, c'est-à-dire des personnes qui sont en voyage à pied, et qui par leurs mouvements permettre à la berakha qu’ils ont faite d’être effective tout le long de leur marche, jusqu’à ce qu’il ait fini de manger.
Au revoir,
Rav Ron Chaya