Chalom Esther,
- Pour les achkenazim, le yi'houd entre un frère et une sœur est permis d'après certains avis jusqu'à 30 jours, d'après d'autres pas plus qu'une seule nuit.
- Par contre pour les séfaradim, il est interdit.
Durant les heures du jour, les parents peuvent laisser leurs enfants, un garçon et une fille ensemble si la porte de la maison n'est pas verrouillée, mais pendant les heures de la nuit cela est interdit.
Si on n'a pas le choix, on peut autoriser s'il y a un frère avec deux sœurs ou l'inverse.
- Par contre s'il y a en plus du garçon et de la fille, une fille ou un garçon en âge où ils sauvent du yi'houd, ils peuvent sans problème être ainsi en yi'houd pendant les heures du jour, donc même avec une porte verrouillée.
- Par contre pendant les heures de la nuit, il faudra qu'il y ait 2 enfants de cet âge en plus du garçon et de la fille et il faudra que les filles dorment dans une chambre différente que celle des garçons.
Quel est l'âge où un enfant sauve du yi'houd ?
- Pour les filles, de 5 à 9 ans, d'après certains avis depuis l'âge de 3 ans.
- Pour les garçons de 9 à 12 ans, d'après certains avis dès l'âge de 6 ans.
Une porte non fermée sauve du yi'houd.
Qu'appelle-t-on une porte non fermée permettant le yi'houd ?
- D'après la majorité des décisionnaires, bien qu'elle soit fermée mais pas verrouillée, elle est considérée comme non fermée.
- D'autre pensent qu'il faut qu'elle soit carrément ouverte.
La halakha tranche qu'on peut compter sur l'avis le plus laxiste pour un yi'houd dérabannan mais pas pour un yi'houd déoraïta.
Qu'appelle-t-on un yi'houd dérabannan ?
- Par exemple, celui d'un homme avec deux femmes ou l'inverse.
- Par contre, le yi'houd entre un seul homme et une seule femme est un yi'houd déoraïta.
Néanmoins, si la femme n'a jamais eu de menstruations et n'est pas mariée, dans tous les cas, le yi'houd n'est que dérabannan.
Pour qu'on puisse considérer une porte comme non-fermée et autoriser le yi'houd, il faudra que des gens puissent entrer à l'improviste bien que la porte soit fermée, mais si personne risque d'entrer c'est comme si elle est verrouillée.
Quand on n'a pas le choix, on peut demander à un voisin de rentrer de temps en temps à l'improviste et on pourra autoriser cela que durant les heures du jour et les premières heures de la nuit.
Si la porte est même entièrement ouverte, mais on ne voit pas depuis l'extérieur ce qui se passe dans les chambres intérieures, s'il s'agit d'un yi'houd déoraïta, on n'aura pas le droit être en yi'houd dans une chambre intérieure, par contre s'il s'agit d'un yi'houd dérabannan, cela sera permis.
Il est conseillé de suivre l'avis des décisionnaires préconisant que même si la porte est grande ouverte qu'il y a quand même une interdiction de yi'houd dans les pièces d'un étage supérieur.
Il n'y a pas de yi'houd dans un chambre dont la fenêtre donne sur le domaine publique d'où on peut voir ce qui se passe dans la chambre.
Il en va de même si on peut voir ce qui se passe dans la chambre à partir d'un immeuble voisin.
Attention, de jour il est plus difficile de voir ce qui s'y passe.
Si on ne voit qu'une partie de la chambre, la partie de la chambre qu'on peut voir est permise au yi'houd et celle qu'on ne peut pas voir est interdite au yi'houd.
Cette autorisation n'est valable que durant les périodes où les gens, dans l'immeuble voisin, sont réveillés.
Au revoir,
Rav Ron Chaya