Chère Karen,
Ta question à propos d'aimer son prochain et la médisance provient d'un manque de compréhension de la profondeur de ces ordres.
Le peuple juif est issu de la même néchama, celle du premier homme.
Donc nous sommes vraiment comme nous mêmes.
Personne ne dit de haïr le non-juif, simplement je n'ai pas la mitsva de l'aimer.
Je dois le respecter en tant qu'être humain, de tout le respect qui lui est dû, mais il y a une différence entre respecter quelqu'un et l'aimer.
En ce qui concerne la médisance, sache que le lachon hara est une loi extrêmement spéciale, car elle interdit de dire une chose négative sur son prochain, même si elle est vraie.
Or, de façon normale, pourquoi ne pas dire une vérité sur son prochain ?
Encore une fois, il s'agit d'un ordre spécifique au peuple juif.
Je n'ai pas le droit de dire une chose fausse sur un non-juif -c'est un mensonge- mais une chose vraie, pourquoi ne pas la dire ?
D'ailleurs, aucun goy ne légitimerait un interdit pareil : pourquoi ne pas dire une vérité, même mauvaise, du
moment que c'est la vérité ?
Sache néanmoins qu'il est très déconseillé dans les livres de halakha de dire du lachon hara sur un goy de peur
qu'on s'habitue à en dire aussi sur un juif.
Au revoir,
Rav Ron Chaya