Chalom David,
Rabbi Akiva a dit :
" Si tous les livres (de la Bible) sont saints,
Chir HaChirim (le cantique des cantiques) est le saint des saints. "
Le cantique des cantiques est une histoire d'amour passionné entre un homme et une femme ; c'est une allégorie de l'amour qu'il y a entre D.ieu et le peuple d'Israël.
En fait, comme le dit la Guémara, ce qu'Hachem veut, c'est notre cœur. Il veut qu'on soit en situation d'amour avec Lui, en situation d'union avec Lui.
Cela est le but de toute la Création, et de notre vie sur Terre.
Plus on s'unira à Lui, plus on l'aimera, plus on fera un avec Lui, plus notre être sera réalisé, pour notre plus grand bien.
Ce but se réalise un peu comme la relation que nous avons avec une femme.
C'est d'ailleurs pour cela que Rabbi Akiva compare Chir HaChirim au saint des saints, qui est le lien par excellence de l'union avec Hachem.
Le contact qu'un mari a avec sa femme (et bien sûr réciproquement, qu'une femme a avec son mari) passe par trois biais :
- Le physique,
c'est-à-dire le contact physique et l'aide physique ;
- L'amour, le sentiment,
l'expression de son sentiment, des mots d'amour et d'estime ;
- La connaissance,
qui n'est pas de l'amour mais de la connaissance ; quand je suis amoureux d'elle, je veux savoir ce qu'elle pense de telle chose, ce qu'elle est, la connaitre le plus profondément possible.
Il est clair que le troisième niveau est le plus haut des trois, car le physique est quand-même limité, et le sentiment, même s'il est très important, ne donne pas la connaissance de l'autre.
Il reste donc aussi limité.
- La connaissance, par contre, est vraiment une union.
D’ailleurs, l’étymologie du mot connaissance exprime cela :
Connaissance, c'est naître avec (le préfixe "con" signifie "avec") ; par la connaissance, nous allons naître ensemble.
Idem avec Hachem :
- Le biais physique se fera par les mitsvot.
c'est important, mais c'est limité.
- L'expression d'amour se fera dans la prière
ou dans les sentiments d'amour que nous avons envers Hachem.
- Mais le plus haut niveau est la connaissance d'Hachem.
On ne peut pas connaître l'âme de sa femme car il s’agit d’une chose spirituelle que nous ne pouvons pas voir ou saisir ; à plus forte raison Hachem :
Il nous est impossible de la saisir.
Néanmoins, je peux savoir ce qu'est ma femme lorsqu'elle va me dire ce qu'elle pense et ce qu'elle veut.
La chose la plus profonde qu'il y a chez l'être humain est sa volonté et sa pensée.
La volonté d'Hachem et Sa pensée sont la Torah ; dès lors qu'on étudie la Torah, on s'unit à Hachem.
Et en cela, c'est la plus grande des mitsvot.
Il est écrit au sujet de celui qui a mal aux pieds, au ventre ou à la tête " Qu'il étudie la Torah car elle guérit tout, comme il est écrit « oulékhol bessaro marpé » (pour toute sa chair, elle est un agent de guérison).
Bien sûr, à notre niveau, il faut aussi faire la hichtadlout d'aller voir le médecin et de prendre des médicaments ; certains doivent parfois aussi voir des spécialistes ou des Sages d'Israël qui pourront leur donner des conseils pour aller mieux, mais il est clair que, parmi tous les remèdes qui existent, la Torah est le remède essentiel.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Agav ...