Le premier type de contact physique est interdit dérabannan, le deuxième est interdit déoraïta, comme l'explique Maïmonide dans son livre Michné Torah hilkhot issouré bia chap.21 alinéa 1 :
« Tout celui qui s'unit à une femme en ayant un contact physique par ses membres ou qu'il l'a enlacée ou embrassée avec envie et qu'il y a eu un plaisir du contact entre les chairs transgresse un lav de la Torah comme il est écrit (Vayikra chapitre 18, verset 30) :
« … en ne suivant aucune de ces lois infâmes… »
et il est écrit (Vayikra chapitre 18, verset 6) :
« Que nul d'entre vous n'approche d'aucune proche-parente pour en découvrir la nudité :
Je suis l’Éternel »
(
Ces deux versets ouvrent et clôturent la série de versets citant toutes les femmes qui nous ont interdites.
Parmi ces femmes, la femme nida est citée dans le verset 19, cela inclut donc toute femme qui après avoir eu une menstruation n'a pas trempé au mikvé bien qu'elle ne soit pas forcément une proche-parente.
Le mot proche-parente du verset 6 a été écrit car la majorité des femmes citées dans cette liste sont des parentes
).
Maïmonide poursuit :
C'est-à-dire qu'on ne doit pas se rapprocher des choses qui amènent à la relation sexuelle (ce qu'on appelle aujourd'hui les préliminaires).
Le Sifra (livre de l'époque de la
Michna) écrit à propos du verset (
Vayikra chapitre 18, verset 19) :
« Lorsqu'une femme est isolée par son impureté,
n'approche point d'elle pour découvrir sa nudité ».
Nous n'apprenons de ce verset qu'il est interdit d'avoir avec elle une relation sexuelle (découvrir sa nudité).
D'où apprenons-nous qu'on ne peut même pas se rapprocher d'elle ?
Nous l'apprenons des mots :
"N'approche point d'elle".
Nous apprenons de ce verset que ce n'est que la femme nida qui est interdite.
D'où apprenons-nous le reste des femmes interdites ?
Du verset (Vayikra chapitre 18 verset 16) :
« Que nul de vous n'approche d'aucune proche-parente pour en découvrir la nudité,
Je suis l’Éternel ».
Fin de citation du Sifra.
Le Talmud, traité Sanhédrin p.75, a écrit qu'une fois un homme a vu une femme et en est devenu amoureux au point de tomber malade.
On est allé consulter des médecins, ils ont répondu :
Il ne pourra pas guérir s'il n'a pas de relation sexuelle avec elle.
Les sages ont répondu :
Qu'il meure mais qu'il n'ait pas de relation sexuelle avec elle.
Les médecins ont dit :
Il suffira qu'elle se tienne toute nue devant lui sans qu'il la touche.
Les sages ont répondu :
Qu'il meure mais qu'elle ne se mette pas toute nue devant lui.
Les médecins ont dit :
Il suffit qu'il parle avec elle avec un mur interposé.
Les sages d'Israël ont répondu :
Qu'il meurt mais qu'il ne parle pas avec elle-même avec un mur interposé.
Le Ran apprend de cette Guémara qu'on doit préférer mourir plutôt que d'avoir un contact avec une femme même s'il ne s'agit pas d'une relation proprement dite mais que de la transgression de l'interdit susmentionné de rapprochement physique d'une femme interdite.
- Ainsi écrit aussi le Nimouké Yossef sur Sanhédrin p.75.
- Ainsi écrit le séfer mitsvot gadol, lavin, 126.
- Ainsi écrit le séfer ha'hinoukh mitsva 188.
- Et enfin, ainsi tranche le Choul'han Aroukh dans yoré dé'a chap.157 alinéa 1 :
« … et dans tous les cas d'interdits d'idolâtrie, de rapprochement sexuel et d'assassinat, bien que ces interdits ne soient pas sanctionnés par la mort mais ne soient qu'un lav (c'est-à-dire un interdit de la Torah sans sanction grave particulière), il faut préférer se faire tuer plutôt que de transgresser… »
Comment aborder le sujet avec tes parents ?
D'abord bien leur expliquer que cela ne les concerne pas mais que ça ne concerne que toi pour ne pas qu'ils se sentent menacer par cela.
Ensuite, leur dire que c'est interdit par la
Torah écrite en leur citant ce que je t'ai écrit plus haut .
Et enfin, utilise l'argument de pitié des enfants comme je l'explique dans le cours «
Pitié pour les enfants !! (réparation 3) ».